mardi 25 mai 2021

La couronne de laurier

 

Parfois quand le présent

Se fait par trop étouffant

L’esprit chagrin

Se plaît à s’inventer

 

D’oisives fantaisies

Où se trouvent abolis

Les nœuds temporels

Les chaînes historiques

 

Mais comme tout obéit

À une froide logique

Dans son pauvre cerveau

Qu’il ne saurait changer de peau

 

Entravé à l’époque contemporaine

Il se retrouve esclave

À l’époque romaine

 

Et au-dessus de la tête du tyran

Que la foule en liesse fête

Il porte sans désemparer

La couronne de laurier

 

Oh peu importe si ces brèves échappées

Dans un autre monde

Ne durent qu’une poignée de secondes

Elles lui ont permis d’oublier celui-ci



Le poème a été écrit en 2016. C’est ici une version retravaillée. Frédéric Perrot.

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