jeudi 10 août 2017

riche de souffrance mais pauvre en mots



« Par ces lamentations, elle exprimait son amour de la vie, cette vie sans grâce ni charme et presque sans dignité, mais d’un dessein irréprochablement conforme à lui-même, jusques et y compris dans l’assassinat. Et, comme il arrive souvent aux lamentations de la malheureuse humanité, riche de souffrance mais pauvre en mots, la vérité, le cri même de la vérité, se fit entendre sous une forme usée et artificielle trouvée parmi les formules galvaudées par les sentiments imités. » (Joseph Conrad, L’Agent secret)

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