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janvier 1920 – Travaillé de 9 heures et demie jusqu’à minuit moins un quart, ne
m’arrêtant que pour manger. Terminé l’histoire. Je suis restée éveillée ensuite
jusqu’à 5 heures et demie, trop excitée pour dormir. Dans la mer, des âmes de
noyés ont chanté toute la nuit. J’ai pensé à tout ce qui s’est passé dans ma vie
et ces choses me revenaient si vivantes. Tout est déterminé par ce sentiment
que J. et moi ne sommes plus ce que nous étions. Je l’aime, mais il rejette mon
vivant amour. D’où mon angoisse. Ce sont ici les plus mauvais jours de
toute mon existence.
Katherine Mansfield, Journal
Quatrième de couverture :
Morte
à trente-quatre ans, le 9 janvier 1923, Katherine Mansfield nous livre quinze
ans d’une vie qui se veut toute pureté, sincérité, recherche de la Vérité.
Cette quête de la vraie vie à travers l’art et l’amour, l’apprentissage de la
douleur physique et morale, les difficultés d’un couple, paraît tout aussi
frémissante aujourd’hui qu’hier, sinon plus. Un livre justement célèbre, et qu’on
lit avec amour.
Katherine
Mansfield, Journal (Edition complète)
Traduction
de Marthe Duproix, Anne Marcel et André Bay.
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