Après l’orage et les feux d’artifice, le
vent chasse les nuages, est signé l’armistice : le ciel est réconcilié
avec le jour.
Venu du village pour tituber dans le
crépuscule mauve, l’élagueur taille les ronciers, les broussailles. Malgré sa
lourde ivresse, ses gestes sont précis et la sueur au front, accomplit son
travail…
Une soudaine éclaircie lui fait
apercevoir deux amants renversés sous les arbres, dans l’herbe humide,
scintillante de rosée. Leurs gestes sont précis, ils savent leur histoire et la
nuit s’avançant, n’ont de cesse de se réconcilier.
Ils s’aiment et s’aiment encore, sous le
regard vitreux du pauvre homme de peine, qui retient une larme et s’en va ;
quand dans le silence nauséeux du soir, éclate un rire sauvage.
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