mardi 11 juin 2024

Aux esprits les plus réactionnaires (pour Rabah)

 

En vue des législatives


Vous avez bien raison :

C’était mieux avant !

 

Moi-même, il y a six mois

Je me trouvais tout différent !

 

Quand l’ordre régnait, 

Que l’on n’avait pas tourné le dos à la nature et au sens commun,

 

Que la femme soumise s’étonnait juste un peu parfois

De ne jamais jouir sous les assauts hâtifs de son mari,

 

Tout était plus simple,

Tout était plus clair,

 

Le mâle blanc n’était pas menacé,

Chacun restait à sa place, 

 

Nos nègres nous respectaient et nos arabes ramassaient nos poubelles.

Désormais, ils se revendiquent de leur religion et même de leur couleur de peau –

 

Quelle décadence !

 

Vous avez bien raison :

C’était mieux avant !

 

Le général de Gaulle était encore vivant.

La France avait ce charme discret des cartes postales en noir et blanc.

 

Comme c’était mieux !

 

Inutile de vous dire qu’il n’y a jamais en histoire de retour en arrière,

Et que le monde rêvé dont vous parlez n’a jamais existé…

 

Tout était plus simple,

Tout était plus clair,

 

Le mâle blanc n’était pas menacé

Et chacun avait le sens du sacrifice

 

Oh, vous êtes juste d’affreux réactionnaires.

Et vous êtes exactement dans l’air du temps.

 

Vous trouverez toujours que la France n’est pas assez autoritaire.

Aux dernières nouvelles, vous feignez de craindre une guerre civile

 

Qu’en vérité vous désirez de tout votre être,

Tant vous avez le goût du désastre et du sang

 

 

      Le poème appartient à mon recueil inédit, Dans les marges du temps (janvier 2024). Frédéric Perrot 


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