vendredi 27 juillet 2018

tant d'arbres abattus

Hambourg


  
Tant d’arbres abattus
Ne nous contemplent plus

Pareils à ces géants déracinés
Du ciel que nous touchions
En silence
Nous avons chu

Pour d’obscures raisons
À tant de merveilles
Ont succédé
Tant de jours inféconds

Et dans les lits froids
Aux rires d’antan
Les larmes orphelines…

------------------------------

Tant d’arbres abattus
Ne nous contemplent plus

La lune ronde et pleine
Brille pour rien
Dans le soir imbécile

Et de tout le temps
Qu’il aura fallu
À la pousse fragile
Pour se hisser au ciel –

Nul ne se souvient plus




Le texte a été publié dans le numéro 7 de la revue  Lichen (octobre 2016) 
Pour aller voir la revue d'Elisée Bec 
http://lichen-poesie.blogspot.com/

2 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  2. Pour l'écriture de ce poème, je me suis entre autres souvenu de la chanson de Radiohead, Where I end and you begin, dont le texte, très obscur, semble à la fois évoquer la paternité et l'écologie. C'est une de mes chansons préférées du groupe.

    Pour écouter la chanson : https://youtu.be/W2DpV3HX0cI

    RépondreSupprimer