mardi 28 décembre 2021

Laissez l'horizon tranquille (un poème de Marie-Anne Bruch)


 

La mort

au bout du couloir

nous tire vers l’avant,

attendant bêtement

de pouvoir germer

dans le terreau fade

de nos chairs.

La nuit

faussement inquiétante

se cogne aux murs

comme une aveugle blessée

et j’écoute la houle du silence

recouvrir les à-pics de mon cœur.

Abouchée à nos souffles,

la poésie comme une buée

sur la vitre glacée

des miroirs sans réponse.

J’ai oublié mes rêves

ce qui est une manière sûre

de les réaliser,

et j’ai perdu le but

de ce triste poème,

ce qui est une manière sûre

d’aller voir ailleurs

s’il se poursuit sans moi.


2 commentaires:

  1. Très joli vers sur "la houle du silence" qui me rappelle la maxime : le silence c'est la musique de Dieu...

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    1. Un très beau poème en effet. Simple dans sa forme et profond dans ce qu'il dit : la meilleure combinaison selon moi ! Merci pour ton commentaire.

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