samedi 5 janvier 2019

approches du découragement (publié dans le numéro 33 de la revue Lichen, janvier 2019)


                                               Si seulement nous avions
 Le courage des oiseaux
                                 Qui chantent 
                                 Dans le vent glacé
                                                                               Dominique A
                                                          

            « Les nés-fatigués me comprendront », écrivait drôlement un poète. Pour sa part, il n’irait pas jusqu’à dire qu’il est « né-découragé », mais presque…

            Il arrive qu’on se « laisse aller » au découragement, certes… Mais ce n’est pas un sentiment superficiel ; et ce n’est pas un abus de langage que de parler de découragement profond.

La fatigue d’exister – « … si las d’être las, de laisser les jours s’émietter dans le désœuvrement, de manquer de goût pour tout, de ne sentir que le seul découragement s’approfondir… »

Tout peut décourager, à commencer par cette « aveugle volonté de vivre », au sujet de laquelle un philosophe allemand a écrit un fort volume, lui-même décourageant…
« Mais il est temps de t’inquiéter, quand même le chant des oiseaux te semble obstiné et absurde… »

Les petites affaires humaines ont cette particularité de rendre le découragement amer... « Et c’est bien pour ne pas verser dans le cynisme, qu’il faut les considérer de loin et leur refuser tout sérieux…»

Plus proche du microbe que de l’étoile. – «… oh, c’est peut-être le seul effet bénéfique du découragement, que de nous donner parfois quelques vagues aperçus métaphysiques ! »

Rire de soi-même est un viatique. – « Et tu es quasiment sorti d’affaires, quand tu parviens à considérer ton propre découragement avec distance et ironie. »

« Qu’as-tu fait aujourd’hui ? » – « J’ai noté quelques phrases rapides sur le découragement, ce qui m’a permis de le surmonter pour un moment… Jusqu’à la prochaine fois. » 



pour écouter la chanson de Dominique A
https://youtu.be/zixyCMlT4TY

pour aller lire la revue d'Elisée Bec
http://lichen-poesie.blogspot.com

Sur le découragement : « Il ne faut jamais dire par jeu que l’on est découragé, parce qu’il peut arriver que nous nous prenions au mot.» (Cesare Pavese, Le métier de vivre)

1 commentaire:

  1. Quelqu'un a aussi dit que le succès c'est d'aller d’échec en échec en gardant toujours le même enthousiasme

    ce que les shadoks ont appliqué dans la fameuse devise:
    Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir....
    En d'autres termes... Plus ça rate et plus on a de chances que ça marche...

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